Pedro Meyer
Pedro Meyer présente ici sa série photographique, "Faubourg Ajusco".
L’exposition actuelle présente un projet réalisé en 1974 dans le faubourg Ajusco, un quartier émergent de la Ville de Mexico à l’époque.
À travers ses incursions sur le terrain et ses échanges avec les habitants, Meyer s’est immergé, avec son appareil, dans un phénomène démographique et social qui stupéfia alors la capitale mexicaine : la naissance spontanée de villes autogérées en périphérie, comme Nezahualcóyotl. Certaines de ces implantations allaient cesser d’être nommées quartiers pour devenir de véritables villes, en raison de leur densité démographique.
"Ce projet est né de mon besoin de comprendre et de reconnaître la condition d'orphelin de mon
grand-père maternel. Rodolfo Percevault était l'aîné d'une fratrie de cinq enfants. Il est né, a grandi,
s'est retrouvé orphelin, puis s'est marié et a eu douze enfants".
Ces diasporas, en grande partie composées de familles aux ressources modestes, provenaient de diverses régions de la république mexicaine : de villes faiblement développées, de petites communautés ou de zones rurales. Les conditions de vie dans ces bidonvilles étaient extrêmement difficiles. Accéder aux services les plus basiques représentait une épreuve quotidienne : le transport de l’eau potable depuis des puits clandestins, l’installation électrique de fortune à partir de câbles réutilisés, la gestion des déchets sans système d’assainissement ou de collecte, l’achat de nourriture dans des lieux éloignés, ou encore le maintien de la propreté des vêtements et des maisons dans la topographie accidentée du quartier…
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